- frisure
- (fri-zu-r') s. f.1° Façon de friser.• Si peu que l'esprit des femmes s'élevât au-dessus de la préoccupation des modes, elles auraient bientôt un grand mépris pour leurs frisures, FÉN. t. XVII, p. 85.• On voyait cet officier général de soixante ans, assis sur un tronc d'arbre couvert de neige, s'occuper avec une imperturbable gaieté, dès que le jour revenait, des détails de sa toilette ; au milieu de cet ouragan, il faisait parer sa tête d'une frisure élégante et poudrée avec soin, se jouant ainsi de tous les malheurs et de tous les éléments déchaînés qui l'assiégeaient, SÉGUR Hist. de Nap. XI, 10.Par extension.• Ces deux oiseaux ne diffèrent entre eux que par la frisure des plumes, BUFF. Ois. t. VIII, p. 121, dans POUGENS.Fig. L'amour de la nouveauté avait amené dans le style la frisure, la découpure ; nous voulons dire les jeux de mots, les antithèses, les allusions, le style sautillant, Mém. de Trévoux, dans le Dict. de DOCHEZ, au mot style.2° Chevelure frisée. Le vent a dérangé sa frisure.• Je suis savant, je m'en pique, Et tout le monde le sait ; Je vis de métaphysique, De légumes et de lait ; J'ai reçu de la nature Une figure à bonbon : Ajoutez-y ma frisure, Et je suis monsieur Neigeon, LA HARPE Corresp. lett. 86.3° Façon donnée au poil de certaines étoffes de laine, draps, ratines, où l'on forme le poil frisé en petits grains.4° Fil d'or ou d'argent qu'on emploie dans certaines broderies.XVIe s.• Il en avoit la parole et le teint, La belle taille et la frizure blesme De ses cheveux, c'estoit Mercure mesme, DU BELLAY IV, 22, recto..• Les marques et signes qui descouvrent les hommes aspres et choleres, vous les verrez imprimez sur les visages des serviteurs, des frisures et esgratignures, et aux fers qu'ils auront aux pieds, AMYOT Comm. refréner la colère, 40.Friser.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.