- freluquet
- (fre-lu-què ; le t ne se lie pas dans la conversation ; au pluriel, l's se lie : des fre-lu-kè-z impertinents ; freluquets rime avec succès, paix, traits) s. m.1° Terme familier. Homme léger, frivole et sans mérite.• Ce petit freluquet d'Alet ne se plaint de rien, SÉV. 441.• Ce petit freluquet de Moncade, avec ses airs impertinents !, BARON l'Homme à bonnes fortunes, III, 1.• Le portrait de sa mère, un sot, un freluquet, Qui fait le bel esprit et n'a que du caquet, DESTOUCHES Glor. III, 9.• C'est que vous avez bien rabroué le freluquet, n'est-ce pas ? contez-moi ça, madame. - Freluquet ! je n'ai jamais dit que c'en fût un ; ce n'est pas là son défaut. - Dame ! vous l'avez appelé petit monsieur : et un petit monsieur, c'est justement et à point un freluquet, MARIVAUX Préjugé vaincu, sc. 8.• J'aurais bien voulu que des Cahusac, des Desmahis n'eussent pas travaillé à l'Encyclopédie, qu'on se fût associé de vrais savants et non pas de petits freluquets, VOLT. Lett. Damilaville, 8 oct. 1764.• M'embarrassant fort peu des intrigues frivoles D'un tas de freluquets, d'une troupe de folles, GRESSET Méch. III, 9.• Vous avez beau faire, mon cher philosophe ; vous n'en ferez jamais [du duc de Richelieu] qu'un vieux freluquet, bien peu digne d'être célébré par une plume telle que la vôtre, D'ALEMB. Lett. à Voltaire, 18 mai 1765.Adjectivement.• Près de Rose il n'est point fade, Et n'a rien de freluquet, BÉRANG. Sénateur..2° Terme de passementerie. Petit poids en plomb suspendu à un fil, qui sert à passer chaque brin de glands pour le tenir en équilibre pendant le travail.Diminutif de freluche, signifiant et une petite freluche, et celui qui porte des freluches.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.