- forfaiture
- (for-fè-tu-r') s. f.1° Prévarication d'un magistrat. Il a été destitué pour cause de forfaiture.2° Terme de féodalité. Violation du serment de foi et hommage. Le fief pouvait être repris pour cause de forfaiture.Par extension.• Le duc de Noailles était mal avec M. et Mme la duchesse de Bourgogne, et, par même forfaiture, en abomination à la cour d'Espagne, SAINT-SIMON 404, 17.XIe s.• Qui tort eslevera ou faus jugement fera, seit en la forfaiture le rei de quarante solz, Lois de Guill. 41.XIIIe s.• Se li sires prent le fief en se [sa] main, par le [la] reson de le [la] forfeture de celi qui tenoit en bail...., BEAUMANOIR XV, 17.XIVe s.• Nous avons ordonné que les gardes auront la quinte partie de toutes les fourfaitures [confiscations] qu'il trouveront, Ord. des rois, t. III, p. 150.XVIe s.• Cueurs endurcis par obstination, Voyez celluy qui de la forfaiture Du pere Adam faict satisfaction, J. MAROT p. 221, dans LACURNE.• ....Ne crains point des Dieux la forfaicture [punition] ; Car contre amour loy ne peut estre faicte, ST GELAIS p. 155, dans LACURNE.Forfaire ; provenc. forfaitura, forfachura.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.