- fomenter
- (fo-man-té) v. a.1° Terme de médecine. Faire des fomentations sur une partie malade. On fomente le ventre dans la péritonite.2° En mauvaise part, entretenir, en parlant d'une substance dont l'application est nuisible. Ce remède fomente le mal au lieu de le guérir.3° Fig. Donner de la chaleur comme fait une fomentation, entretenir, exciter.• Il faut, pour bien fomenter ce raccommodement, que vous demeuriez dans mon logis avec votre mari, HAUTEROCHE Coch. supposé, sc. 18.• Ils fomentent la guerre en demandant la paix, RACAN Psaume XXXIV.• Mais, avec cette mort, un trésor supposé.... Fomentent dans mon âme un soupçon légitime, MOL. l'Ét. II, 5.• Il ne trouve pas de meilleur moyen que de fomenter les factions, BOSSUET Hist. II, 7.• Les bienfaits de Dieu méconnus ne servent qu'à nous aveugler, qu'à nous endurcir, qu'à fomenter notre impénitence, BOURDAL. Purific. de la Vierge, myst. t. II, p. 218.• Il y aura toujours des barbares et des fourbes qui fomenteront l'intolérance ; mais ils ne l'avoueront pas, et c'est avoir gagné beaucoup, VOLT. Dict. phil. Tolérance..• Les passions aveugles que l'âme, ce principe de la connaissance, ne peut ni produire, ni fomenter, BUFF. Nature des anim..• De nouveaux troubles ne seront-ils pas habilement fomentés pour justifier cette même procédure qui.... ?, MIRABEAU Collection, t. III, p. 17.4° Se fomenter, v. réfl. Être fomenté, entretenu.• Une dangereuse et libertine critique se fomentait parmi nous ; quelques auteurs catholiques s'en laissaient infecter, BOSSUET dans le Dict. de DOCHEZ..XIVe s.• Et soit fomentée la plaie en vin chaud, H. DE MONDEVILLE f° 57, verso..XVIe s.• Dieu, par sa misericorde, daignant à l'adventure, fomenter par ces benefices temporels les principes d'une telle quelle brute congnoissance que la raison naturelle nous a donnée de lui, MONT. II, 246.Prov. et espagn. fomentar ; ital. fomentare ; du lat. fomentare, de fomentum, action de réchauffer, contracté de fovimentum, de fovere, réchauffer.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.