- fente
- (fan-t') s. f.1° Petite ouverture en long. Fente d'une muraille.• Le biquet soupçonneux regarde par la fente [de la porte], LA FONT. Fabl. IV, 15.Fig.• J'agissais donc ainsi par les fentes [d'une manière détournée], ne pouvant mieux, SAINT-SIMON 173, 55.Terme de jardinage. Enter, greffer en fente, en introduisant la greffe dans la tige fendue de l'arbre.Terme d'eaux et forêts. État du bois qui se fend spontanément.Bois de fente, celui qu'on fend pour échalas, lattes, etc.• Les bois les plus parfaits et de la meilleure fente, BUFF. Exp. sur les végét 3e mém..2° Terme d'anatomie. Échancrure étroite et profonde existant dans un os, et donnant passage à des nerfs ou à des vaisseaux.Terme de chirurgie. Fracture légère, incomplète, des os du crâne.3° Excavation qui semble être une fente dans une masse.• Ce métal a été déposé par fusion ou par sublimation dans les fentes perpendiculaires du globe, dès le temps de la consolidation, BUFF. Min. t. v, p. 69, dans POUGENS.• C'est [le guépard] un animal commun dans les terres voisines du cap de Bonne-Espérance ; tout le jour il se tient dans des fentes de rochers ou dans des trous qu'il se creuse en terre, BUFF. Quadrup. t. VI, p. 186.Terme de minéralogie. Gerçures ou intervalle dans les filons métalliques.4° Terme d'ancienne jurisprudence. Fente et refente, division de la succession entre la ligne paternelle et la ligne maternelle.XIVe s.• Sa main [de Milon] demoura en la fente qui se reclost, ORESME Eth. 44.XVe s.• ....J'entens bien tes excuses et les evasions que tu quiers par fentes terriblement estroites, G. DE CHASTELAIN Expos. sur la vérité mal prise..XVIe s.• Il se feit soudainement une grande fente et ouverture de terre, AMYOT Sylla, 12.• Les grosses busches et bois de fente et de moule, O. DE SERRES 808.Substantif verbal formé de fendre.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREFENTE.2° Ajoutez :Fente de Bichat, sillon qui sépare le cerveau du cervelet.Fente est encore usité dans le langage de la jurisprudence, et sans qu'on y joigne refente, pour exprimer la division de la succession entre la ligne paternelle et la ligne maternelle. Pour admettre la refente d'après la loi du 17 nivôse an II, il faudrait trouver dans cette loi une disposition qui l'eût autorisée entre les branches de la même ligne, comme elle a autorisé expressément la fente entre les deux lignes paternelle et maternelle, Arrêt de la Cour de cassation, du 12 brumaire an IX, dans MERLIN, Répert. de jurispr. au mot succession, VIII.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.