- fatigue
- (fa-ti-gh') s. f.1° Sentiment douloureux avec difficulté d'agir, que cause un travail excessif ou trop prolongé. Être excédé de fatigue.• Ma foi, prenons haleine après tant de fatigues, MOL. l'Ét. III, 5.• Il n'est point d'artisan qui n'ait recours à cet innocent artifice [chanter], et la plus légère chanson lui fait presque oublier toutes ses fatigues, ROLLIN Hist. anc. t. XI, 1re part. p. 211, dans POUGENS.Homme de fatigue, homme capable de supporter un travail pénible.Cheval de fatigue, celui qu'on applique aux plus rudes travaux.Habit de fatigue, celui qu'on porte pour vaquer à ses occupations ordinaires.Tomber de fatigue, ne pouvoir se soutenir sur ses jambes à cause d'une excessive fatigue.• Des Indiens enchaînés et chargés de vivres, qu'on massacrait à l'instant où ils tombaient de fatigue, suivaient cette troupe barbare, RAYNAL Hist. phil. VII, 12.La fatigue du cheval, de la voiture, celle que cause le mouvement du cheval, la secousse de la voiture.2° Travail pénible.• Fatigues, peines, maux, j'aimais tout pour leur cause, TH. CORN. Ariane, III, 4.• Un coeur qu'ont endurci la fatigue et les ans, RAC. Baj. I, 1.• On se fait une fatigue des délices de votre banquet [de la communion], MASS. Avent, Dispos..• On la voit supporter la fatigue obstinée Pour laquelle on sent trop qu'elle n'était point née, VOLT. Scythes, I, 1.3° Terme de marine. Se dit du travail des forçats qui sont hors du bagne, employés aux travaux du port. Aller à la fatigue.Voy. fatiguer.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.