- exorde
- (è-gzor-d') s. m.1° Terme de rhétorique. La première partie du discours. Exorde par insinuation. Exorde ex abrupto.• Un exorde doit être simple et sans affectation ; cela est aussi vrai dans la poésie que dans les discours oratoires, parce que c'est une règle fondée sur la nature, qui est la même partout, BOILEAU Longin, Sublime, Réflexion 2.• Belle conclusion et digne de l'exorde, RAC. Plaid. III, 3.• Cicéron, qui quelquefois s'est permis la raillerie dans ses harangues, ne laisse pas de demander que l'exorde soit grave et sentencieux, MARMONTEL Élém. litt. t. VII, p. 333, dans POUGENS.• Fléchier a fait d'un mauvais exorde de Lingendes le frontispice incomparable de l'oraison funèbre de Turenne, MARMONTEL ib. t. VIII, p. 205.2° Par extension, début, commencement d'un discours quelconque, d'une affaire, d'une entreprise, etc.• Il n'en était qu'à l'exorde de son discours [au début de ses affaires], HAMILT. Gramm. 7.XVIe s.• Les Atheniens.... ordonnerent que sa principale partie [de la rhétorique], qui est esmouvoir les affections, en feust ostée, ensemble les exordes et perorations, MONT. I, 380.Lat. exordium, de ex, et ordiri, commencer (voy. ourdir).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.