- exclamation
- (èk-skla-ma-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.1° Cri subit de joie, d'admiration, de surprise, d'indignation, etc.• Il fit des exclamations douloureuses, HAMILT. Gramm. 3.• Quelquefois le langage des sentiments est rapide ; c'est une exclamation qui tient lieu d'une phrase entière, CONDILL. Art d'écr. II, 12.• Tant de bouches ne parlent presque que par exclamation, MONTESQ. Lett. pers. 73.• Dès qu'il fut seul avec ses officiers les plus dévoués, toutes ses émotions [à la nouvelle de la conspiration de Malet] éclatèrent à la fois par des exclamations d'étonnement, d'humiliation et de colère, SÉGUR Hist. de Nap. IX, 12.2° Terme de grammaire. Point d'exclamation, point ainsi figuré !3° Figure de rhétorique, qui consiste à se livrer tout à coup dans le discours aux élans impétueux de la passion.• L'exclamation : c'est ainsi que saint Paul, après avoir parlé de ses faiblesses, s'écrie : Malheureux que je suis ! qui me délivrera de ce corps mortel ?, DUMARSAIS Oeuvres, t. v, p. 285.XVIe s.• Ils ne veulent qu'on s'en serve [du nom de Dieu] par une maniere d'interjection ou d'exclamation, MONT. I, 402.Provenç. exclamation ; espagn. exclamacion ; ital. exclamazione ; du lat. exclamationem, de exclamare (voy. exclamer).SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREEXCLAMATION. - HIST. Ajoutez : XIVe s.• Comme aucunes exclamations et criées fussent en le [la] dite vile d'Abbevile d'aucunes personnes [contre le maire]..., Recueil des monuments inédits de l'hist. du tiers état, t. IV, p. 85.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.