- estocade
- (è-sto-ka-d') s. f.1° Terme d'escrime. Botte, grand coup de pointe. Allonger une estocade. Parer une estocade.• Et le perçant à jour de deux coups d'estocade, CORN. le Ment. IV, 1.• Au bruit des estocades, des passants accoururent et les séparèrent, SAINT-SIMON 14, 161.Estocade de seconde, botte semblable à la botte de tierce, sauf que la lame passe sous le bras de l'adversaire.Fig.• Les ducs les laissaient [les nobles inférieurs] s'exhaler et tirer leurs estocades en l'air sans rien dire ni faire, SAINT-SIMON 453, 17.2° Familièrement. Attaque à laquelle on ne s'attend pas. Cet argument était pour l'adversaire une rude estocade.3° Demande d'argent. Présenteur d'estocade, quémandeur.• Voilà quelle est mon estocade ; N'en venez pas à la parade ; Mais sur moi par compassion Ripostez d'une pension Sur quelque bon gros bénéfice ; Ce n'est à moi crime ni vice, Étant malade et n'ayant rien, De souhaiter un peu de bien, SCARRON Estocade au card. Mazarin..Cette locution a vieilli.4° S'est dit pour épée.• Vénus [dans un tableau] a le casque en tête et une longue estocade, LA FONT. Lett. à sa femme, 12 sept. 1663.XVIe s.• Allonger une estocade [demander l'aumône], OUDIN Dict..Estoc ; ital. stoccata.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREESTOCADE. Ajoutez : - REM. L'estocade était une épée de longueur ; elle avait une coquille qui couvrait la main.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.