- escorte
- (è-skor-t') s. f.1° Troupe armée qui est commandée pour suivre quelqu'un, ou quelque chose, et veiller à sa sûreté, dans une route. Marcher sous bonne escorte. Une vaillante escorte.• Le malheureux Araspe avec sa faible escorte, CORN. Nicom. v, 8.• La princesse partit pour Garbe en grande escorte, LA FONT. Fiancée..• Pour marcher sans escorte on doit se faire aimer, C. DELAV. Vêpr. sicil. II, 2.Escorte de convoi, détachement mis, en vertu d'un ordre de route, sous un chef spécial, accompagné du nombre nécessaire d'officiers.Escorte d'honneur, troupe de soldats ou de citoyens armés qui accompagne un souverain, un prince ou tout autre grand personnage, à l'entrée ou à la sortie d'une ville.Terme de marine. Vaisseaux de guerre qui accompagnent des bâtiments de transport, des navires marchands, etc.2° Cortége.• Des millions d'anges y descendent avec lui pour lui faire escorte, BOURD. Carême, III, 218.• Errant dans le palais sans suite et sans escorte, La mère de César veille seule à sa porte, RAC. Brit. I, 1.3° Il se dit aussi d'une seule personne. Je vous servirai d'escorte, je vous ferai escorte jusque chez vous. Sous mon escorte vous n'avez rien à craindre dans ce trajet.Fig.• Bientôt l'ambition et toute son escorte Dans le sein du repos vient le prendre à main forte, BOILEAU Sat. VIII.XVIe s.• Les merites, rencontrant une noble extraction, sont plus forts et se font meilleure escorte l'un à l'autre, BRANT. Pescayre..• Les rivieres, les passages, à sa devotion, luy conduiroient et vivres et deniers en toute seureté et sans besoing d'escorte, MONT. I, 356.Ital. scorta, escorte, de scorgere, montrer le chemin, du latin ex-corrigere, diriger (voy. corriger).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.