- escalier
- (è-ska-lié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des è-ska-lié-z élégants) s. m.1° Suite de degrés qui, dans un bâtiment ou autre part, sert à monter ou à descendre.• Au vestibule obscur il marque une autre place, Approuve l'escalier tourné d'autre façon, BOILEAU Art p. IV.• Dans le temps qu'il fait un salon, il ne prévoit pas qu'il faudra faire un escalier convenable, FÉN. Tél. XXII.• Des célestes palais escalier magnifique, DELILLE Paradis perdu, III.• Près de St Jean de Latran est l'escalier saint, transporté, dit-on, de Jérusalem à Rome ; on ne peut le monter qu'à genoux, STAËL Corinne, v, 3.Terme de charpente. Escalier circulaire, escalier dont les limons sont cintrés et toutes les marches triangulaires.Escalier dérobé, escalier placé dans les endroits cachés d'une maison.Terme de marine. Escalier de commande, escalier mobile placé sur le côté de tribord d'un vaisseau en rade lorsqu'il est monté par un amiral.2° Machine pour élever l'eau par échelons.3° Terme de zoologie. Coquille univalve.Dans quelques provinces, on dit escalier pour degré : monter les escaliers quatre à quatre. C'est une faute ; escalier, étymologiquement, est collectif et signifie une réunion de degrés. Mais on pourra mettre le pluriel en parlant d'escaliers partiels : les différents escaliers d'une maison, ou les escaliers des différents étages ; courir dans les escaliers.XVIe s.• Le moine l'ayant conduit jusques dans l'escallier de la chambre, D'AUB. Hist. II, 473.• Aisée montée aux estages du logis, par escalier-àrepos, vis, ou autrement, O. DE SERRES 20.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.