- entremise
- (an-tre-mi-z') s. f.1° Action de celui qui s'entremet. Il a obtenu cette place par l'entremise d'un ami.• Ils se maintiennent par le commun besoin qu'on a de leur entremise, BALZ. 5e disc. sur la cour..• L'infante l'a mandée, et par son entremise J'espère à vos souhaits la voir bientôt soumise, ROTR. Vencesl, I, 1.• Et toi, fameux héros, dont la sage entremise De ce schisme naissant débarrassa l'Église, BOILEAU Lutrin, I.• Qui croirait en effet qu'une telle entreprise Du fils d'Agamemnon méritât l'entremise ?, RAC. Andr. I, 2.Par extension.• Je sais aussi que Dieu se sert de l'entremise des causes secondes, BALZ. liv. VII, lett. 53.• En cas qu'il se servît de l'entremise des démons, PASC. Prov. 8.• Dieu a voulu se servir de l'entremise des sens pour...., PASC. Prov. 18.2° Terme de mer. Nom de certaines petites pièces de bois, qu'on place entre deux autres, pour les renforcer et les affermir.XIIIe s.• [les gemmes] Qui à blanc esmail sont assises De lius en lius [lieux] par entremise, Fl. et Bl. V. 1201.XVIe s.• C'est par l'entremise de la coustume que chascun est content, MONT. I, 116.• Si cette fureur [amoureuse] tomboit en un courage genereux, les entremises [moyens de plaire] estoient genereuses de mesme, MONT. I, 211.• Incessamment il s'opposoit aux entremises et negociations ou des treves ou de la paix, CARLOIX I, 6.Entremis.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.