- enrôler
- (an-rô-lé) v. a.1° Inscrire sur un rôle, et particulièrement sur les rôles de l'armée. Enrôler des soldats.• On n'enrôlait que les citoyens qui avaient un patrimoine, MONTESQ. Rom. XVI.Fig.• Si, lavant mes péchés de l'eau du saint baptême, Tu m'enrôles au rang de tant d'heureux soldats, ROTR. St Genest, IV, 5.• Voltaire eut l'art funeste chez un peuple capricieux et aimable, de rendre l'incrédulité à la mode ; il enrôla tous les amours-propres dans cette ligue insensée, CHATEAUB. Génie, 1, I, 1.2° S'enrôler, v. réfl. Entrer au service militaire. S'enrôler dans l'infanterie.Fig. S'enrôler dans un parti.• Ils s'enrôlèrent au service de deux beautés que les premiers chevaliers d'honneur cédèrent aussitôt par politesse, HAMILT. Gramm. 4.• Il [le curé de Saint-Paul] déclama fortement contre les confréries, et menaça d'excommunication ceux qui s'y enrôleraient, SAINT-FOIX Ess. Paris, Oeuvres, t. IV, p. 213, dans POUGENS.XVIe s.• Ilz l'entortillent à l'entour de leur baston rond.... alors ilz escrivent sur le parchemin ainsi enrollé [enroulé] ce qu'ilz veulent, AMYOT Lysand. 36.• Il le fit enroller selon la coustume des Romains au nombre des jeunes hommes, AMYOT Anton, 92.• Pensons-nous qu'à chasque arquebusade qui nous touche, et à chasque hazard que nous courons, il y ait soubdain un greffier qui l'enroolle ?, MONT. III, 24.En 1, et rôle.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.