- enrayer
- enrayer 1.(an-rè-ié), j'enraye, tu enrayes, il enraye ou enraie, nous enrayons, vous enrayez, ils enrayent ou enraient ; j'enrayais, nous enrayions, vous enrayiez, ils enrayaient ; j'enrayai ; j'enrayerai, ou enraierai, ou enraîrai ; j'enrayerais, ou enraierais, ou enraîrais ; enraye, enrayons ; que j'enraye, que nous enrayions, que vous enrayiez, qu'ils enrayent ; que j'enrayasse ; enrayant ; enrayé, v. a.1° Mettre les rais d'une roue dans leurs mortaises.2° Retenir les roues en barrant les rais avec un bâton, une chaîne, une corde, ou en se servant d'un sabot.Fig. Retenir.• Chamillart était leur instrument aveugle [du parti de Mlle Choin], sans pouvoir être, je ne dis pas arrêté, mais enrayé le moins du monde par les ducs de Chevreuse et de Beauvillier, SAINT-SIMON 204, 222.Absolument. On enraye aux descentes rapides.Fig. S'arrêter sur une mauvaise pente.• Voilà plus de mauvaises plaisanteries que tu ne m'as tenu de mauvais propos, il est temps d'enrayer, J. J. ROUSS. Hél. I, 52.XIIe s.• Mieux vaudroit enraier que ne vous traie à fin, Roncis. p. 195.En 1, et ray, radical de rayon (voy. rayon), dans le sens de rayon de roue.————————enrayer 2.(an-rè-ié) v. a.Se conjugue comme enrayer 1. Terme d'agriculture. Tracer le premier sillon dans un champ qu'on veut labourer.Plus spécialement. Enrayer les sillons, labourer en faisant verser la tranche du côté intérieur de la planche ou billon, de façon à faire un ados au milieu.XIIIe s.• Quand li aprentiz est enroié à aprendre, et il s'enfuist un mois ou deux, il oublie quant que il a apris, Liv. des mét. 50.• Orguel desobeist, orguel fiert et desroie ; Orguel veut achever quanqu'il pense et enroie [commence], J. DE MEUNG Test. 1706.En 1, et raie.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.