- enlèvement
- (an-lè-ve-man) s. m.1° Action d'enlever, d'emporter. L'enlèvement des échafaudages quand la bâtisse est terminée. L'enlèvement des décombres, des boues. Procéder à l'enlèvement d'un corps. Enlèvement des pièces.• Après avoir ôté tous les moyens de placer son argent, on ôta même la ressource de le garder chez soi ; ce qui était égal à un enlèvement fait par violence, MONTESQ. Espr. XXIX, 6.2° En parlant des personnes, rapt. L'enlèvement des Sabines.• Allons subitement Lui demander raison de cet enlèvement, RAC. Brit. I, 1.• Thésée avec Hélène uni secrètement Fit succéder l'hymen à son enlèvement, RAC. Iphig. v, 6.• Tous les enlèvements sont suivis du parjure, VOLT. Zulime, II, 4.Par abus, il se dit aussi quand la personne enlevée consent.• Je voulais avoir lieu d'abuser Émilie, Effrayer son esprit, la tirer d'Italie, Je pensais la résoudre à cet enlèvement, CORN. Cinna, v, 3.3° Accaparement. Il se fit un enlèvement de grains qui amena la disette.4° Terme de beaux-arts. Opération par laquelle on enlève toute une peinture d'un panneau vermoulu pour la reporter sur une toile neuve.Enlever.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.