- encaquer
- (an-ka-ké) v. a.1° Mettre en caque. Encaquer des harengs.• On n'oubliera jamais qu'un grand prince [Charles-Quint] fit élever une statue à G. Buckel, pour avoir trouvé le secret de préparer et d'encaquer les harengs salés, Dict. des arts et m. Amst. 1767, chaircuitier.Encaquer de la poudre à canon.2° Par extension et familièrement, presser, entasser dans une voiture, dans un vaisseau, dans un appartement, dans une prison, etc.• Mais ce grand Henri IV était donc un vilain, un ladre, un pillard ; car on m'a conté qu'il avait encaqué dans la Bastille plus de cinquante millions de notre monnaie d'aujourd'hui, VOLT. L'homme aux 40 écus, Entretien avec un géomètre.3° S'encaquer, v. réfl. S'entasser, en parlant des personnes.• Dix théâtres et établissements publics seront pleins, chaque soir, de masques qui s'y encaqueront par milliers, ALPH. KARR les Guêpes, janvier 1843.XVIe s.• Je commencerai dès aujourd'hui à faire compter et encaquer l'argent necessaire pour faire faire montre aux cinq regimens français et à toutes les compagnies de Suisses et de lansquenets, SULLY Mém. t. III, p. 339, dans LACURNE.En 1, et caque.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.