- empressé
- empressé, ée(an-prè-sé, sée) adj.1° Qui met de l'empressement.• Ses femmes, à toute heure, autour d'elle empressées, RAC. Alex. IV, 6.• En voyez-vous un seul qui sans rien entreprendre.... Aille, esclave empressé, lui demander des fers ?, RAC. ib. I, 1.• Inquiète, empressée, Elle veut qu'à ses yeux j'explique ma pensée, RAC. Bérén. III, 1.Empressé à.• Là, dans le seul loisir que Thémis t'a laissé, Tu me verras souvent à te suivre empressé, BOILEAU Épît. VI.• Et de tant de mortels à toute heure empressés à nous faire valoir leurs soins intéressés, RAC. Esth. II, 3.Empressé de.• Après que vous l'avez tant de fois rejeté, ne revient-il pas [Jésus-Christ] à la porte de votre coeur, aussi empressé de votre salut, lorsqu'il vous appelle à la onzième heure, qu'il l'était en vous appelant à la première ?, MASS. Carême, Prière 2.• Leur chef est empressé de voir dans la Scythie Un guerrier qu'il connut aux champs de la Médie, VOLT. Scythes, I, 5.Substantivement. Il fait l'empressé.• Certaines gens, faisant les empressés, S'introduisent dans les affaires ; Ils font partout les nécessaires, Et, partout importuns, devraient être chassés, LA FONT. Fabl. VII, 9.2° En parlant des choses, qui a le caractère de l'empressement.• Que n'avez-vous pour moi cette ardeur empressée ?, RAC. Alex. I, 3.• De ce sang précieux versé pour la patrie Nos secours empressés ont suspendu les flots, VOLT. Tancr. V, 6.Voy. empresser.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREEMPRESSÉ.Empressé de.... Ajoutez :• Je n'irai pas sottement m'imaginer que ni vous ni personne soit empressé de ma mince figure, J. J. ROUSS. Lett. à M. Roguin, mars 1763.(Cette locution est absolument inadmissible.)Substantivement.... Faire l'empressé de.• Un chevalier de Malte est venu me voir il y a quinze Jours de la part du général Paoli, faisant beaucoup l'empressé des commissions dont il se disait chargé près de moi, J. J. ROUSS. Lett. à M. Le Nieps, 8 fév. 1765.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.