- s'emboire
- emboire (s')(an-boi-r'), il s'emboit, ils s'emboivent ; il s'embuvait ; il s'embut ; il s'emboira ; il s'emboirait ; qu'il s'emboive ; qu'il s'embût, qu'ils s'embussent ; s'embuvant ; embu v. réfl.1° Terme de peinture. Devenir terne et se confondre, en parlant des couleurs d'un tableau ; ce qui arrive parce que le bois ou la toile boivent l'huile, l'essence, etc.2° V. a. Terme de fondeur. Emboire un moule, l'enduire d'huile ou de cire fondue pour empêcher la matière d'y adhérer.XVe s.• Comme homme embeu qui chancelle et trepigne, L'ai veu souvent quand il s'alloit coucher, VILLON p. 61, dans RAYNOUARD.XVIe s.• Les Flamens, habitans en Saxe, embeurent les moeurs et conditions des Saxons, RABEL. Pant. III, 1.• Le dict champ estoyt de sang tout embu et couvert, RABEL. ib. V, 39.• Dieu a voulu que les Juifs fussent embus de telles propheties, CALV. Inst. 253.• Soudain qu'on met de l'eau dessus, lesdites pierres de chaux emboivent si très violemment que cela les cause soudain reduire en farine, PALISSY 41.En 1, et boire ; provenç. embiber, embeuvre ; catal. embeurer ; espagn. embeber ; ital. imbevere.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.