- effacé
- effacé, ée(è-fa-sé, sée) part. passé.1° Qu'on a fait disparaître par le frottement ou en biffant. Une écriture effacée. Un tableau effacé.Médaille effacée, médaille dont l'empreinte a disparu.Par extension. Couleur effacée, couleur qui a perdu de sa vivacité.• Je serais bien fâché de voir cette grande voûte ornée de moins d'étoiles, et de ne voir celles qui me resteraient que plus petites et d'une couleur plus effacée, FONTEN. Mondes, 4e soir..2° Fig.• L'image de sa grandeur n'était pas encore effacée de leurs coeurs, VAUGEL. Q. C. liv. III, dans RICHELET.• Je vois de votre coeur Octavie effacée, RAC. Brit. IV, 2.• Je vous rappelle un songe effacé de votre âme, RAC. Mithr. I, 2.• Elle [l'âme de J. C.] y voit les plus monstrueuses superstitions établies parmi les hommes, la connaissance de son Père effacée, MASS. Car. Passion..• Vous ne serez jamais effacée de son souvenir, MASS. Or. fun. Madame..• Quand cette crainte sera effacée dans les sujets comme dans le prince, où sera la fidélité et l'obéissance ?, ROLLIN Hist. anc. Oeuvres, t. II, p. 476, dans POUGENS.• En vain Milton, dont vous suivez les traces, Peint l'âge d'or comme un songe effacé, VOLT. Poésies mêlées, CXLVI.3° Oublié.• Vous rappellerez-vous des traits presque effacés ?, LA CHAUSSÉE Mélanide, V, sc. dern..Pardonné.• Ah ! quand vous m'auriez trahie, vous m'aimez toujours, tout est effacé, Mme DE GENLIS Th. d'éduc. Ennem. gén. II, 8.4° Éclipsé. Effacé par ses rivaux.• Les exploits de son père effacés par les siens, RAC. Andr. II, 1.• Toutes les bonnes mines de la cour en furent effacées, HAMILT. Gramm. 11.5° Qui n'a pas conservé suffisamment sa propre empreinte. Un caractère effacé.Il se dit aussi, en un sens analogue, des mots, des expressions.• Quand un mérite semblable [la justesse] cessa d'appartenir à la langue latine, quand les mots effacés et comme usés par le long usage y perdirent leur sens propre, VILLEMAIN Dict. de l'Acad. Préface, p. XXII.6° Présentant le moins de surface possible, en parlant du corps ou de parties du corps. Il n'était pas assez effacé, et le coup l'atteignit dans le ventre. Ce soldat a les épaules bien effacées.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.