- dévorant
- dévoirant ou dévorant(dé-voi-ran ou dévo-ran) s. m.Ouvrier compagnon du devoir.On prononce en général dévorant, ce qui forme une homonymie absolue avec le participe présent du verbe dévorer et prête à un sens péjoratif.• Tonayrion est un dévorant, je suis un dévorant [il s'agit d'une association de jeunes gens] ; il est vrai qu'à ce métier nous n'avons guère dévoré l'un et l'autre que notre fortune, CH. DE BERNARD la Peau du lion, § XII.Devoir.————————dévorant, ante 1.(dé-vo-ran, ran-t') adj.1° Qui dévore.• Des lambeaux pleins de sang et des membres affreux Que des chiens dévorants se disputaient entre eux, RAC. Athal. II, 5.• Que son corps.... Des vautours dévorants devienne la pâture, VOLT. Oedipe, I, 3.Un appétit dévorant, un très grand appétit.• Faim dévorante, DUCIS Othello, IV, 1.Fig. Qui est avide d'argent, de faveurs.• L'offrande n'est jamais pour le saint, ni nos épargnes pour les rois, mais pour cet essaim dévorant, qui sans cesse bourdonne autour d'eux depuis leur berceau jusqu'à St-Denis, P. L. COUR. Simple discours..2° Qui détruit, comme fait un animal qui dévore.• Sur un autel sanglant l'affreux bûcher s'allume, L foudre dévorante aussitôt le consume, J. B. ROUSS. cantate, Circé..• Portant partout le glaive et les feux dévorants, VOLT. Orphel. I, 2.Air, climat dévorant, air, climat funeste aux habitants.• Tu n'as pas senti De ces vents du désert la dévorante haleine, DUCIS Abufar, IV, 5.3° Fig. Un mal dévorant. Une ardeur dévorante.• Des soucis dévorants c'est l'éternel asile, LA FONT. Phil. et Bauc..• L'envie que j'ai est une chose si dévorante pour moi que...., SÉV. 53.• Le monde où les plus grands plaisirs sont toujours la source des inquiétudes les plus dévorantes, MASS. Profession religieuse, Sermon 1.• Quels soucis dévorants viennent nous consumer !, VOLT. Triumv. I, 5.————————dévorant 2.s. m.Voy. dévoirant.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.