- détestation
- (dé-tè-sta-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.1° Action de détester.• Le plaisir de rire se change en détestation et en horreur, BALZ. I, 186.• Il s'est attiré la détestation de tout le monde, COSTAR Lettres, dans RICHELET.• La même détestation de la viande et du mariage, le même mépris du baptême, la même horreur pour la communion, la même répugnance à croire la vérité de l'incarnation et de la passion du Fils de Dieu, BOSSUET Variat. XI, § 27.2° Terme de dévotion. Horreur qu'on a du péché.• Quand nous en reconnaîtrons le mal [d'une proposition], nous l'aurons en détestation, PASC. Prov. 3.• Ce que j'appelle ici détestation sincère du péché, BOURD. Avent, Pénit. 488.• Une détestation sincère de vos crimes, MASS. Myst. Résurr..XVe s.• La voix de tristesse s'appelle autrement douleur.... detestation, GERSON dans le Dict. de DOCHEZ..XVIe s.• Comme on a accoustumé de leur taire tout ce qui les divertit de leur route, ils [les rois] se treuvent, sans le sentir, engagez en la haine et detestation de leurs peuples, MONT. IV, 252.Provenç. detestatio ; espagn. detestacion ; ital. detestazione ; du latin detestationem, de detestari, détester.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.