- détermination
- (dé-tèr-mi-na-sion ; en vers, de six syllabes) s. f.1° Action de déterminer, de définir, de caractériser. La détermination d'une espèce, en botanique, en zoologie.État de ce qui est déterminé.• Notre monde est un système dont toutes les pièces sont dépendantes les unes des autres, et c'est dans cette dépendance que se trouve la raison secrète des déterminations de chaque pièce, BONNET Lett. div. Oeuvres, t. XII, p. 405, dans POUGENS, au mot dépendance..Terme de grammaire. Effet de limitation que le mot qui en suit un autre auquel il se rapporte, produit sur ce mot-là. Dans l'amour d'un père pour ses enfants, un père a un rapport de détermination avec amour, c'est-à-dire qu'il détermine l'amour à être précisément l'amour qu'a un père, et non l'amour qu'a un autre.Terme de mathématique. Action de déterminer les inconnues d'un problème.2° Résolution prise après avoir balancé entre plusieurs partis. Je n'attends que sa détermination.• Jusques ici la volonté humaine est comme environnée de tous côtés par l'opération divine ; mais cette opération n'a rien encore qui aille immédiatement à notre dernière détermination ; et c'est à l'âme seule à donner ce coup, BOSSUET Libre arb. VIII.• Liberté c'est choix, autrement une détermination volontaire au bien ou au mal, LA BRUY. XVI.• Quel est le principe général de mes déterminations ? pourquoi me déterminé-je par tel ou tel motif, dans tel ou tel cas particulier ?, BONNET Oeuvres mêl. t. XVIII, p. 261, dans POUGENS.Terme de métaphysique. Une des phases de la volonté, celle qui se manifeste entre la délibération et la volition.3° Caractère de l'homme déterminé. La détermination qu'il montra en ce danger. Il marcha avec détermination à l'assaut.4° La détermination du mouvement, ce qui détermine la direction d'un corps en mouvement.Terme de médecine. Détermination morbide, tendance qu'a une affection à se manifester plus particulièrement en un organe. Dans l'intoxication par le virus variolique, il y a une détermination essentielle vers la peau.XIVe s.• Ce que aucuns dient que toute ville où il a un evesque est cité et non autre, c'est une determination ou description vulgaire et qui n'est pas à propos, ORESME Thèse de MEUNIER..XVIe s.• Il eut en dormant une vision, qui declaroit quelle devoit estre la determination et issue de cette entreprise, AMYOT Démétr. 23.• Elle ne croit rien avec determination, mais sous cette condition adjointe, si la foy de l'Eglise est telle, CALV. Instit. 418.• La determination [décision] de l'Eglise est sans appel, CALV. ib. 943.• En ces retraites ici aparoit beaucoup de determination, mais peu d'art, LANOUE 317.• Jusques à la convocation et determination [action d'en fixer l'ouverture] du concile, M. DU BELLAY 184.Provenç. determinacio, determenacio ; espagn. determinacion ; ital. determinazione ; du latin determinationem (voy. déterminer).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.