- dépérissement
- (dé-pé-ri-se-man) s. m.1° État de ce qui dépérit ou de ce qui est dépéri.• De peur qu'il ne tombe dans le dépérissement, PASC. Préf. Vide..• Il apprendrait par ce moyen les accroissements et les dépérissements de ses peuples et ce qui les cause, VAUBAN. Dîme, p. 182.• Comme ce dépérissement [du corps] est une suite de mon âge de soixante-quatre ans, de longs travaux dont ma pauvre tête est fatiguée...., D'ALEMB. Lett. au roi de Prusse, 29 juin 1781.• Le dépérissement d'esprit et de corps qu'entraîne le chagrin joint à la vieillesse, CONDORCET Bourdelin..• Ceux qui sont préposés à la conservation des bois se plaignent eux-mêmes de leur dépérissement, BUFF. Expér. sur les végét. 2e Mém..• Hiéroclès, aux yeux de la foule, paraissait encore tout-puissant ; mais un oeil exercé voyait en lui des signes de dépérissement et de décadence, CHATEAUB. Mart. II, 255.2° Terme de jurisprudence. Le dépérissement des preuves, l'affaiblissement qu'elles reçoivent par la perte de ce qui peut les constater.3° Délabrement, détérioration.• Il ordonne, pour éviter ce désordre ou dépérissement, que l'aîné aura seul la maison, PATRU Plaidoyer 12, dans RICHELET.Dépérir.• On a dit, au XVIe siècle, deperition : Que durant le siege des autres [places] l'admiral s'advanceroit vers les estrangers, et les recevroit sans peine quand les forces seroient en deperition, D'AUB. Hist. I, 157.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.