- déprédateur
- déprédateur, trice(dé-pré-da-teur, tri-s') s. m. et f.Celui, celle qui fait des déprédations.• Déprédateurs du peuple et fiers tyrans des rois, VOLT. Sophon. IV, 3.• Je sais bien qu'il y a de fameux déprédateurs qui redoutent la vertu éclairée ; je sais que des fripons murmurent contre le bonheur public, VOLT. Lett. Vaines, 11 janv. 1776.• Il sera encore plus difficile de crier efficacement économie à nos déprédateurs que de crier modération à Voltaire et de le persuader, D'ALEMB. Lett. au roi de Prusse, 8 nov. 1771.• On le retrouve aussi [Philippe le Bel, au Purgatoire de Dante] dans ce déprédateur effronté qui, non content d'avoir, nouveau Pilate, fait prisonnier le Christ dans son vicaire, entre à pleines voiles dans le temple, Hist. litt. de la France, dans LECLERC, Disc. t. XXIV, p. 555.Adj. Ministre déprédateur.• Elle [la Grande-Bretagne] avait été longtemps esclave des héros déprédateurs des sept montagnes [les Romains], VOLT. Princ. de Babyl. 10.• L'histoire, ainsi que les nations déprédatrices et conquérantes, semble avoir pris pour règle d'équité le mot de Brennus : Vae victis (malheur aux vaincus), MARMONTEL Élém. de littérat. t. IV, liv. II, dans GIRAULT-DUVIVIER.• Les peuples ne voulaient plus travailler pour des étrangers déprédateurs ou pour des oppresseurs domestiques, RAYNAL Hist. phil. IV, 21.Lat. depraedator, de depraedari (voy. dépréder).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.