- dépression
- (dé-prè-sion ; en poésie, de quatre syllabes) s. f.1° Abaissement, mise en bas, enfoncement.• On sait depuis longtemps que certaines cultures n'ont pas lieu dans des dépressions de terrain et réussissent sur des collines ; des végétaux sont atteints par la gelée dans des fonds et ne le sont pas sur des hauteurs peu élevées, BECQUEREL Acad. des sc. Comptes rendus, t. LIV, p. 312.Terme d'astronomie. Dépression de l'horizon, abaissement de l'horizon visuel au-dessous de l'horizon vrai.Terme de physique. Abaissement qu'éprouvent certains liquides dans des tubes capillaires.• Considérons le principal de ces phénomènes, celui de l'ascension et de la dépression des liquides dans des tubes étroits, LAPLACE Exp. IV, 17.Terme d'anatomie. Aplatissement naturel. On remarque une légère dépression dans cette partie.Terme de chirurgie. Abaissement accidentel dans certaines parties du corps. Dépression des os du crâne.2° Fig. Action de rabaisser.• Des hommes qui n'ont pas bonne grâce à chercher, dans la ruine et la dépression les uns des autres, de coupables succès, des trophées d'un jour, nuisibles à tout, même à la gloire, MIRABEAU Collection, t. III, p. 379.3° Diminution, en parlant des cours des marchés. La dépression d'une valeur, du cours d'une marchandise.XVIe s.• Il restera tousjours quelque depression en la partie, avec depravation de la jambe, PARÉ VIII, 37.• Quelquesfois il n'y a qu'une depression et enfonceure [du sternum] au dedans sans fracture, PARÉ XIII, 10.Provenç. depressio ; espagn. depresion ; ital. depressione ; du latin depressioncm, de depressum, supin de deprimere, déprimer.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.