- déparler
- (dé-par-lé) v. n.Discontinuer de parler. Il ne s'emploie qu'avec la négation.• Ah ! que je hais les gens qui sur les moindres cas Commencent de parler pour ne déparler pas !, HAUTEROCHE Crispin music. I, 7.• Ils ne déparlent pas, si j'ose ainsi parler, jusqu'à ce qu'ils aient épuisé la matière, SCARRON Rom. com. II, ch. 17.• Il aurait bien été sans déparler un mois que j'aurais peu parlé, SCARRON Épître chagrine à M. Delbene..• .... Ma joie est extrême D'y voir certaines gens, tout fiers de leur maintien, Qui ne déparlent pas et qui ne disent rien, REGNARD Démocr. II, 5.• Il ne déparle point, quand il devrait cent fois lui répéter les mêmes choses, BARON l'Homme à bonnes fortunes, III, 1.• Jusqu'au soir nous ne déparlâmes pas un moment, J. J. ROUSS. Conf. III.• Point ne manquait du don de la parole L'oiseau disert ; hormis dans les repas, Tel qu'une nonne, il ne déparlait pas, GRESSET Ver-vert, ch. II.On pourrait dire aussi avec l'interrogation : Quand déparlerez-vous ?XIIe s.• Et dist li rois : tot ce laissiés ester ; Li dons est faiz ; ne m'en puis desparler [dédire], Raoul de C. 12.XVe s.• Iceluy seigneur de l'Isle Adam fut moult deparlé et blasmé, pour ce qu'ainsi negligemment par faute de guet, il avoit laissé perdre la dicte ville de Ponthoise, MONSTRELET t. I, f° 279, dans LACURNE.Dé.... préfixe, et parler ; desparler ou déparoler signifiait dans l'ancien français médire, blâmer, se dédire.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.