- démembrement
- (dé-man-bre-man) s. m.1° Action de démembrer. Le démembrement d'un sanglier tué à la chasse.2° Fig. Partage, séparation. Démembrement d'une province, d'une commune. Plusieurs monarchies se formèrent du démembrement de l'empire romain.• Tous les grands d'Espagne désiraient un prince de France pour succéder au roi leur maître, espérant qu'il maintiendrait la monarchie en son entier, sans souffrir le moindre démembrement des États dont elle était composée, TORCY Mém. t. I, p. 32.• Ils se réunirent pour prévenir le démembrement de la monarchie, VOLT. Louis XIV, 17.• Et nos États alors, loin d'être partagés, Contre un démembrement fleuriront protégés, LEMERC. Charles VI, V, 1.Terme féodal. Démembrement de fief, action de faire plusieurs fiefs d'un seul, d'en séparer les parties qui ne forment plus un même corps de fief.3° Portion démembrée.• C'est [la Flandre hollandaise] un démembrement des domaines de cette même Autriche dont ils prenaient la défense, VOLT. Louis XV, 23.Terme de droit. Démembrements de la propriété, les droits compris dans le droit de propriété, attribués à un autre que le titulaire de la propriété. L'usufruit, l'usage, les servitudes sont des démembrements de la propriété.XIIIe s.• Baronie et contez est despartie à filles, et si sanz desmembrement de la baronie, Liv. de just. 256.XVIe s.• Si l'armée des ennemis void peur, desmembrement, ou autre alteration entre nous, LANOUE 563.Démembrer ; provenç. dismenbramen ; catal. desmembrament ; espagn. desmembramiento ; ital. smembramento.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.