- amourette
- (a-mou-rè-t') s. f.1° Amour sans passion, par amusement.• Se marier par amourette, LA BRUY. 14.• Des amitiés, des amourettes, On en voit tant que c'est pitié ; Mais, de grâce, amour, amitié, Apprenez-moi donc où vous êtes, Couplet connu.• Que de goguettes ! Que d'amourettes ! Jamais de dettes ! Point de noeuds constants, BÉRANG. Cocagne..• Nous vous regardions [Henri IV] comme un homme mou et efféminé, que la reine mère avait trompé par mille intrigues d'amourettes, FÉN. t. XIX, 404.2° Amourettes au plur. La moelle qui se trouve dans les vertèbres du veau ou du mouton, quand elle est cuite.3° Terme de botanique. Nom vulgaire du briza melia (graminées), dit aussi herbe d'amour et Tamisailles.Amourette des prés, nom vulgaire de la lychnide, fleur de coucou.Amourette moussue, la saxifrage hypnoïde.Petite amourette, nom vulgaire de la Poa Eragrostide (graminées).4° Terme d'entomologie. Nom vulgaire de l'anthrène des musées (coléoptères) dont la larve fait beaucoup de tort aux collections d'histoire naturelle.XIIe s.• Et mes fins cuers me fait d'une amorete Si douz present que [je] ne l'os refuser, Couci, VI.XIIIe s.• Mi sire Renart vet chantant, Une chançon tote novele D'amoretes qui moult iert bele, Ren. 24516.• Lambert, petit amés vo testelete, Quant à morir Vous otroiiés pour si courte amourette, Bib. des Chart, 4e série, t. v, p. 350.XVe s.• Ils ne sont à riens ressemblans ; Car ung jour viennent entamer Le cueur, et après embasmer ; Ce sont amouretes tremblans, CH. D'ORL. Chans. 88.• Et estoit commune renommée, que des dictes joustes estoit venu des choses deshonnestes en matiére d'amourettes, JUVÉN. Charles VI, 1389.XVIe s.• Pour estre moyne au temple d'amourettes, MAROT I, 181.• Il delaissa la romaine, pour l'amour d'une estrangere, et qu'il avoit seulement prise par amourettes, AMYOT Anton. et Démétr. 5.• Leur inimitié commencea d'amourettes premierement, AMYOT Arist. 4.Diminutif d'amour ; bourguig. aimorôte.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.