- défection
- (dé-fè-ksion ; en poésie, de quatre syllabes) s. f.1° Action d'abandonner un parti auquel on appartient. La défection est générale. La défection des alliés était à craindre.• La défection des Caraïbes rouges qui ne voulurent donner contre leurs rivaux aucun des secours qu'ils avaient promis à des alliés trop dangereux...., RAYNAL Hist. phil. XIV, 37.• Quand Napoléon apprit cette nouvelle [la capitulation du général Partouneaux], saisi de douleur, il s'écria : Faut-il donc, lorsque tout semblait sauvé comme par miracle, que cette défection vienne tout gâter ? L'expression était impropre, mais la douleur la lui arracha, SÉGUR Hist. de Napol. XI, 7.Par extension.• Hélas ! que l'âme s'est trompée et que sa chute a été funeste ! elle est tombée de Dieu sur soi-même ; que fera Dieu pour la punir de sa défection ?, BOSSUET la Vallière.2° Terme d'astrologie. Éclipse.XIIe s.• Pur ço voleit li reis, e il e si barun, Que, se nuls ordenez [prêtre] fust pris à mesprisun, Cumme de larrecin u murdre u traïsun, Dunc fust desordenez par itele raisun, E puis livré à mort e à desfactiun, Th. le mart. 26.XVe s.• Ilz estoient en dangier d'estre prins par force, veu la deffection de leur seigneur [la défaite et la mort de Charles de Bourgogne], COMM. V, 11.Lat. defectionem, de deficere (voy. défectif).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.