- décousu
- décousu, ue(dé-kou-zu, zue) part. passé de découdre.1° Dont la couture a été défaite. Habit décousu.2° Fig. Qui est sans suite, sans liaison. Style décousu. Paroles décousues. Propos décousus.• On me reprochera d'être décousu, DIDER. Ess. sur Claude, liv. II.• Il ne nous reste [de la philosophie éléatique] que des lambeaux si décousus qu'on n'en peut former aucun ensemble systématique, DIDER. Opin. des anc. phil. Secte éléatique..• Certains rêves où tout est si décousu, si peu suivi, si peu ordonné, BUFFON Morceaux choisis, p. 74.• On voyait l'empreinte de l'esprit un peu décousu et de l'imagination souvent gigantesque de Dupleix, RAYNAL Hist. phil. IV, 23.• En vain l'écho léger.... A porté jusqu'à moi quelques lambeaux de vers, Quelques sons décousus de tes brillants concerts, LAMART. Ép. à C. Delav..Substantivement. Rien n'égale le décousu de son style.3° Terme de chasse. Chien décousu, chien blessé d'un coup d'andouiller de cerf ou de défense de sanglier.4° Terme de haras. Animaux décousus, animaux dont les différentes parties ne sont pas régulièrement proportionnées entre elles.La tête du cheval est dite décousue lorsqu'un sillon trop profond, marquant l'attache à l'encolure, semble la détacher du reste du corps.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.