- déconforter
- (dé-kon-for-té) v. a.1° Ôter le confort, le courage, abattre, affliger.2° Se déconforter, v. réfl. Se désoler, perdre courage.• Les autres [Égyptiens] assis autour de lui [Psamménite] pleuraient, se déconfortaient, P. L. COUR. II, 140.XIIe s.• En long delai [ils] m'ont si desconforté, Couci, XIV.XIIIe s.• Trop est destrois qui est deconforté De celle en qui il a tout son cuer mis, LE COMTE D'ANJOU Romancero, p. 123.• Et cil de la vile en furent moult durement desconforté, VILLEH. LXXII.• Lors pristrent conseil entr'eus et distrent qu'il avoient moult grant peor de ceus de Constantinoble, qu'il ne se desconfortassent trop, VILLEH. CXLVI.• S'est moult fox qui s'en desconforte, la Rose, 5932.• Il est mestiers que lor femes qui demeurent esbahies et desconfortées, soient gardées que force ne leur soit fete, BEAUMANOIR XIII, 1.XVe s.• Si est aumone et gloire à Dieu et au monde de adresser et reconforter les deconfortés et deconseillés...., FROISS. I, I, 17.• Bien dolente et desconfortée, COMM. V, 17.XVIe s.• Il ne faut plus que je me desconforte, Si j'ai du mal, MAROT II, 389.• Nous n'y voyons [au dedans de nousmêmes] que misere et vanité ; pour ne nous desconforter, nature a rejecté bien à propos l'action de nostre veue au dehors, MONT. IV, 145.Déconfort ; provenç. desconfortar, descofortar ; ital. disconfortare.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREDÉCONFORTER.1° Ajoutez :• Le bruit de cette nouvelle, qu'on faisait courre, déconforta la Fronde à un point qui n'était pas imaginable, Mém. du P. Berthod, p. 585.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.