- décoller
- décoller 1.(dé-ko-lé) v. a.Couper le cou à quelqu'un.• Lamberti rapporte que le czar Pierre avait décollé de sa propre main son fils aîné, VOLT. Russie, II, 10.Terme de pêche. Couper la tête d'une morue.XIIe s.• Venu sunt al quint jur de la nativité En l'endemain que furent innocent decolé, Que Herodes ocist par sa grant cruelté, Th. le mart. 137.XIIIe s.• Je voudroie, par m'ame, qu'ele fust decolée, Berte, XVI.• Et fu sacrés à roi, et fu li pires rois qui onques feust, puis le roi Herodes qui fist les enfans decoller, Chron. de Rains, 120.• La nuis est revenue et li jors trespassés, Desous le Civetot fut li vaus [le vallon] grans et lés : Là ot de nostre gent trente mil decolés, Chans. d'Ant. I 549.XVe s.• Le roi fit prendre tous ces seigneurs et en fit decoler sans delai et sans connoissance de cause jusques à vingt deux des plus grands barons, FROISS. I, I, 6.XVIe s.• Elle pour obeïr prend le pied de la beste ; Lors en lieu de l'hostie il decolla la teste De la femme perfide, RONS. 672.Lat. decollare, de de, et collum, cou (voy. cou).————————décoller 2.(dé-ko-lé) v. a.1° Détacher une chose qui était collée. Décoller du papier.• Le matin du mariage, chez les Juifs en Égypte, on colle les paupières de la mariée avec de la gomme, et, quand le moment de se coucher est venu, le mari les décolle, ST-FOIX Ess. Paris, Oeuvres, t. IV, p. 345.2° Terme du jeu de billard. Décoller une bille, la détacher de la bande.3° Se décoller, v. réfl. Cesser d'être collé. Ce papier se décolle.Terme de jardinage. Se détacher du sujet en parlant des greffes et des jeunes bourgeons. La greffe s'est décollée.Terme de jeu de billard. Écarter sa bille de la bande. Décollez-vous, si vous pouvez.Dé.... préfixe, et colle.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.