- déchirement
- (dé-chi-re-man) s. m.1° Action de déchirer, résultat de cette action. Le déchirement des habits était une marque de douleur et d'indignation parmi les Juifs.2° Fig. Déchirement de coeur, violente douleur.• Ce qui s'est passé me cause un déchirement dont vous savez les raisons, SÉV. 160.• On ne perd pas en un moment.... ce qui était le prix des larmes, des violences, des confusions, des déchirements de tout le coeur, MASS. Car. Inconst..• Pour m'épargner de continuels déchirements, je m'enfermais avec mes livres, ou bien j'allais soupirer et pleurer à mon aise au milieu des bois, J. J. ROUSS. Conf. VI.• En passant devant Vincennes, je sentis à la vue du donjon un déchirement de coeur dont le baron remarqua l'effet sur mon visage, J. J. ROUSS. ib. VIII.3° Déchirement d'entrailles, colique violente.• Ma mère me mit au monde avec de grands déchirements d'entrailles, CHATEAUB. Atala, 278.4° S. plur. Troubles, discordes que causent les factions, les guerres. L'Europe est en proie à de grands déchirements.XIIe s.• Et cil depanent lor vestures, ki ne soi espargnent mie el deschirement de la deforienne [extérieure] bealteit, Job, 446.Déchirer.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.