- amiablement
- (a-mi-a-ble-man) adv.D'une manière amiable. Je lui ai parlé amiablement.• Et l'on prend plaisir à lui enfoncer le trait dans l'âme, d'autant plus avant et plus sensiblement qu'on paraît le faire plus charitablement et plus amiablement, BOURD. Pensées, t. II, p. 300.XIIe s.• Puis lui a dit mout amiablement, Ronc. p. 172.• Or vus requiert li reis mult amiablement, Qu'en vostre terre n'ait en nul liu recetment, Th. le Mart. 54.• E jo frai dreiture à tuz amiablement e dulcement, Rois, 173.XIIIe s.• Cis [Bel-accueil] m'abandonna le passage De la haie moult doucement, Et me dist amiablement...., la Rose, 2808.• Donnés donc amiablement Biaus petis dons resnablement, Si que n'en cheiez en poverte ; Damage i auriés et perte, ib. 3239.XIVe s.• Et, à dire verité, nous cuidons que tout homme bon et sage soustient et porte amiablement et convenablement toutes fortunes, ORESME Eth. 25.• Et ainsi appert que le malvès n'est pas disposé quant à soy meisme amiablement, car il n'a en soy chose amable ou qui soit d'amiableté, ORESME ib. 268.XVe s.• Et alla, atout grand route de ses gens, le marechal [de France] à l'encontre de lui le seigneur de Coucy, et le recueillit moult amiablement, FROISS. II, II, 7.• Traicter de leurs affaires le plus amyablement que faire se pourroit, COMM. II, 7.XVIe s.• Les peuples voisins, doulx et gracieux, les receurent amiablement, AMYOT Rom. 1.• C'est une chose divine à Numa qu'il les ait peu contenir en paix, et faire vivre amiablement ensemble, AMYOT Lyc. et Numa comp. 10.• Pour decider amiablement ce different, ilz eleurent arbitres les ambassadeurs des Parmesans, AMYOT Marius, 46.Amiable et ment.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.