- décamper
- (dé-kan-pé) v. n.1° Lever le camp.• Le Parthe a décampé, pressé par d'autres guerres Contre l'Arménien qui ravage ses terres, CORN. Rodog. I, 6.• Le soir on tint un conseil parmi les Grecs, où il fut résolu qu'on décamperait et qu'on irait chercher un lieu commode pour les eaux, ROLLIN Hist. anc. Oeuvres, t. III, p. 262, dans POUGENS.• Villars eut au moins l'honneur de faire décamper Marlborough, c'était beaucoup alors ; le duc de Marlborough lui écrivit en décampant, VOLT. L. XIV, 19.2° Par extension, se retirer précipitamment. Décampons ; il est temps. Il voulait rester, mais on le fit décamper.• Décampez au plus vite, il nous vient compagnie, LACHAUSSÉE Gouvern. III, 3.• Je n'y devais rien que le bonsoir à mon hôtesse, et puis je n'avais qu'à décamper avec mon paquet, MARIVAUX Paysan parv. t. I, part. 1re, p. 108, dans POUGENS.• Cette maison des champs me paraît un bon gîte ; Je voudrais bien ne pas en décamper si vite, PIRON Métrom. I, 1.• .... L'heure presse, et tous ont décampé, Comptant se retrouver ici pour le soupé, PIRON ib. IV, 5.Décamper se conjugue avec l'auxiliaire avoir, quand il exprime l'action : les troupes ont décampé à la hâte ; avec l'auxiliaire être, quand il exprime l'état : les troupes sont décampées.XVIe s.• Remede n'y a que descamper d'icy, RAB. Pant. V, 7.• Les conjurateurs scamperent jour et nuict, qui par la Seine, qui à cheval, qui à pied, pour se saulver, CARL. IX, 25.Dé.... préfixe, et camp.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.