- ameuter
- (a-meu-té) v. a.1° Mettre les chiens en meute pour chasser.2° Fig. Attrouper pour un but de désordre ou de sédition. Il ameuta les oisifs du quartier. Il ameuta les faubourgs.• Ces peuples avilis qui se laissent ameuter par des ligueurs, J. J. ROUSS. Pol. 6.• Est-ce moi qui menace ? ai-je ameuté l'empire ?, M. J. CHÉN. Tibère, III, 3.3° S'ameuter, v. réfl. Le peuple s'ameuta contre les patriciens.Ameuter, v. n. s'est dit pour se réunir à la meute, et, figurément, se réunir à un parti, à une coterie.• Chamillart l'emporta [sur Bagnols], et Bagnols quitta l'intendance et vint ameuter à Paris, SAINT-SIMON 199, 148.Inusité en cet emploi.XVIe s.• Les reformez, quoique tous esperdus par les divers combats, s'ameutoient à retirer le Prince, D'AUB. Hist. I, 216.• Trois puissans fleaux de Dieu furent en mesme temps desploiez sur la France occidentale ; car la famine et la peste s'ameuterent à la guerre, D'AUB. ib. III, 5.• Je descouplay mes chiens et for-huant après, Les nommant par leurs noms, il n'y eut ny forès, Montagnes ny chemins, ny lande inhabitée, Qui ne fissent un bruit sous ma chasse amutée, RONS. 670.À (voy. à) et meute.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.