- diffamation
- (di-ffa-ma-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.Action de diffamer.• Il n'y a que votre seure société qui recevrait véritablement quelque plaisir de la diffamation d'un auteur [Jansenius] qui vous a fait quelque tort, PASC. Prov. 18.Terme de jurisprudence. Allégation d'un fait précis qui porte atteinte à l'honneur et à la considération.XIIIe s.• Car si nous saura atraper, Que ne li porrés eschaper Sans honte et sans diffamement, S'il n'a du vostre largement, la Rose, 11347.• Car se tu meffais ou mesdis, Ou par tes fais, ou par tes dis, Secréement t'en puis reprendre, Pour toi chastoier et aprendre, Sans blesme et sans diffamement, Ou vengier neïs [même] autrement, ib. 7047.XIVe s.• La diffamation de honneur et mauvaise renommée mise sur un roi à tort et sans cause est vergoigne et deshonneur de tous les autres rois chrestiens du monde, Lettre de Charles, roi de Navarre, dans Hist. litt. de la France, t. XXIV, p. 427.XVIe s.• Le roi, voyant leur obstination, Leur fier reffus et diffamation, Tout animé fait marcher son charioi, J. MAROT V, 153.Provenç. difamacio ; espagn. difamacion, disfamacion ; ital. diffamazione ; du latin diffamationem, de diffamare, diffamer. Le mot usuel dans l'ancien français était diffamement, et surtout diffame, s. m.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREDIFFAMATION. Ajoutez :• Ils [les chrétiens] crurent que l'intérêt de la religion les obligeait de le jeter [l'empereur Julien] dans la plus grande diffamation qui se pourrait, LA MOTHE LE VAYER Vertu des païens, II, Julien.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.