- destituer
- (dè-sti-tu-é) v. a.1° Renvoyer un fonctionnaire public de son emploi. Destituer un préfet, un maire.• C'était à l'Académie à s'en faire justice elle-même, puisque ses statuts l'autorisent et même l'obligent à destituer un académicien qui aura fait quelque action indigne d'un homme d'honneur, D'OLIVET Hist. de l'Acad. t. II, p. 47, dans POUGENS.2° Dépourvoir, priver. Le naufrage qui jeta Robinson dans son île l'avait destitué de toute sorte de ressources.• Après avoir clairement désigné une chose, on lui donne un nom que l'on destitue de tout autre sens, PASC. Géom. sect. 1.• Nous avons accusé Dieu d'avoir, contre sa promesse, destitué son Église des moyens ordinaires qu'il a établis pour la conduire, FÉN. t. II, p. 20.XIVe s.• Pour oster le cours des mauveses monoyes qui corrent en nostre royaume, en grand deception de nous et de nostre peuple, lesquelles y ont esté aportées et mises pour greigniour pris qu'elles ne valoient, pour coy les nostres ont esté destituées et gastées et portées hors de nostre royaume, Ordonn. des rois de France, t. I, p. 770.XVe s.• Sans ce que aucuns des supports d'iceluy college en soit ou puisse estre desapointé, demis ou destitué sa vie durant, Lett. patent. nov. 1482.XVIe s.• Le as-tu esprouvé tant destitué de gens, d'argent, ....que il ne peust resister à tes inicques assaults ?, RAB. Gar. I, 31.• Et comme Minutius dictateur eust nommé pour maistre de la chevalerie C. Flaminius, il en fut destitué, et mis un autre en sa place, pour...., AMYOT Marcel. 5.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.