- côtière
- (ko-tiê-r') s. f.1° Suite de côtes de mer. Il croise sur cette côtière. Peu usité.2° Planche de jardinage qui va un peu en talus et qui est exposée au midi. On dit plus ordinairement ados.3° Terme de construction. Bloc de pierre placé de chaque côté d'un four de forge.Les côtières, pilastres servant de revêtement aux côtés d'une cheminée dont le corps ou tuyau est en saillie sur le mur d'une pièce.4° Chacune des deux parties d'un moule à couler les tuyaux de plomb.XIIe s.• Bretaigne [ils] unt tut avironnée, Les mers s'en vont lès les costeres, BENOÎT Chron. I, 1284.XIIIe s.• Les espondes furent d'ivorie [prononcez ivoire], Et les costieres ensement, Partonop. V. 10304.• Et li rois s'estoit trais devers la costiere del mont, pour çou que li solaus leur feroit emi le vis, Chr. de Rains, 149.• Parmi la costiere d'un val Est entrez dedenz le vergier, Ren. 19262.XIVe s.• Et Bertran du Guesclin estoit sus la costiere, Guesclin. 1120.XVe s.• Et encore fit-il une bataille sur costiere toute pure d'archers [uniquement composée d'archers] pour reconforter, si mestier estoit, les plus lassés, FROISS. I, I, 120.• Finirons nous de guerroier ? Tout est destruit en plaine et en costiere, E. DESCH. Poésies mss. f° 228, dans LACURNE.• Et si prochain se mit du prestre, qu'il le pouvoit, en celebrant, de costiere [de côté] apercevoir, LOUIS XI Nouv. LXXIV.Côtier.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.