- croupière
- (krou-piê-r') s. f.1° Partie du harnais qui, passant par-dessous la queue du cheval, vient se rattacher à la selle par-dessus la croupe. Mettre, passer la croupière.• Je fis cinq charges en tout ; j'en fus quitte pour la croupière de mon courtaut coupée, SAINT-SIMON 12, 140.Tailler des croupières, se dit des cavaliers qui en poursuivent d'autres l'épée dans les reins, d'assez près pour couper les croupières des chevaux.• Les ennemis pensant nous tailler des croupières Firent trois pelotons de leurs gens à cheval, MOL. Amph. I, 1.• Les guerriers du roi très chrétien à qui vous taillez des croupières, VOLT. Roi de Prusse, 114.Fig. Malmener quelqu'un, lui susciter des embarras. Je m'en vais lui tailler des croupières.Hausser la croupière, se dit, dans un langage très libre, d'une femme qui a des galants.2° Terme de marine. Grelin qui, attaché par un bout au câble près de l'ancre avant de la mouiller, passe de l'autre bout par l'un des sabords de l'arrière.Mouiller en croupière, jeter une ancre du côté de la poupe pour maintenir les ancres de l'avant et empêcher un vaisseau de se tourmenter.3° S. f. plur. Pièces qui tiennent en état le devant ou le derrière d'un train de bois.XIIIe s.• Tardif, qui porte la baniere, Li a donné une cropiere, Ren. 11617.XVIe s.• La vieille prit le bas du mulet du moine, mit la croupiere dans son cou, le bas sur son ventre, D'AUB. Faen. III, 3.• Quelqu'un d'eux qui eut l'oeil à la croupiere, vid que ceux qui les devoient soustenir estoient à l'eau, D'AUB. Hist. III, 249.Croupe ; saintong. courpière ; Berry, cropiere ; provenç. cropiera ; catal. gropera ; espagn. grupera ; ital. groppiera.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRECROUPIÈRE. - HIST. Ajoutez : XIIe s.• Ces tros de lance et ces testieres Et ces armes et ces crupieres, Perceval le Gallois, V. 6501.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.