- croupier
- (krou-pié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des krou-pié-z adroits) s. m.1° Celui qui est associé avec le joueur tenant la carte ou le dé. C'est un bon croupier, il conseille bien.• Chamillart prit des croupiers [au jeu du roi], parce que le jeu était gros ; il y fut heureux, SAINT-SIMON 70, 148.2° Anciennement, celui qui assistait le banquier à la bassette et l'avertissait des cartes qu'il passait.Le commis qui tient le jeu pour le compte du banquier dans les établissements de jeu.3° Celui qui prend part à quelque affaire de finance, sans s'y faire nommer.• Sur les trente-cinq sous réservés aux fermiers généraux, dix-neuf sont partagés à des croupiers inutiles, NECKER Compte rendu au roi, janv. 1781, p. 43.Celui qui a un intérêt dans la part d'un associé ; un sous-associé.Fig. Celui qui est dans les intérêts d'un autre et les soutient secrètement.• Dubois avait obtenu du régent de n'en parler à personne [du traité de La Haye] ; mais je n'ai jamais douté que le duc de Noailles et Canillac, alors ses croupiers, n'en fussent exceptés, SAINT-SIMON 454, 128.• Le duc de la Force fut bien averti de se défier de d'Aumont à Sceaux et de se conduire comme avec le croupier de Mme du Maine, SAINT-SIMON 378, 110.4° Terme de droit canonique. Confidentiaire prêtant son nom à celui qui plaide pour un bénéfice.5° Adjectivement. Qui est en croupe, derrière une personne en selle.• Lorsqu'il l'espérait le moins, le cavalier croupier se laissa tomber à terre et se mit à rire, SCARRON Rom. com. I, 2e part..
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.