- crinière
- (kri-niê-r') s. f.1° Les crins du cou de certains animaux. Longue crinière.• Le lion hérissa sa crinière, FÉN. Tél. II.• Fille se coiffe volontiers D'amoureux à longue crinière [il s'agit du lion et d'amoureux comparables au lion], LA FONT. Fabl. IV, 1.Assemblage de crins garnissant, dans le cheval, tout le bord supérieur de l'encolure, se continuant en avant par le toupet et se terminant en arrière sur le garrot.• Et secouant dans l'air sa crinière flottante, DELILLE Géorg. III.• Les officiers russes nous montraient ces chevaux d'un aspect encore sauvage, à peine domptés, et dont la longue crinière balayait la poussière de la plaine, SÉGUR Hist. de Napol. VIII, 10.2° Par extension. La crinière d'un casque, ornement en crins de cheval qui est adapté à un casque et qui est flottant.3° Fig. Poétiquement.• L'air siffle, le ciel se joue Dans la crinière des flots, LAMART. Harm. I, 3.4° Par dénigrement ou par plaisanterie, chevelure grande. Vilaine crinière.• Ce nouvel Adonis à la blonde crinière, BOILEAU Lutr. I.5° Toile ou treillis qui, accompagnant le caparaçon, couvre le cou et la tête du cheval.Terme d'histoire naturelle. Crête hérissée sur le cou, ou huppe de plumes effilées sur la tête de certains oiseaux.Crin. On ne trouve dans les anciens textes que crignete, crinie, crine.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRECRINIÈRE. Ajoutez :6° Terme rural. Crinière ou berge, portion laissée en friche et située au delà de la raie qui termine un champ et à laquelle aboutissent les sillons.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.