- cratère
- (kra-tê-r') s. m.1° Terme d'antiquité. Vase à boire, en forme de coupe.• Les Grecs et Cariens placent un cratère entre les deux armées, puis, amenant là les enfants de Phanès, les égorgent jusqu'au dernier, P. L. COUR. II, 137.• Il fut destiné à consacrer au temple de Junon un grand cratère de bronze qui subsiste encore ; les bords en sont ornés de têtes de griffons ; il est soutenu par trois statues colossales à genoux et de la proportion de sept coudées de hauteur, BARTHÉL. Anach. ch. 74.• Le falerne écumait dans de larges cratères, V. HUGO Odes, II, 5.Terme de l'ancienne université. Les cratères de Sorbonne, de Navarre, coupes d'argent, en forme d'écuelles sans oreilles.Terme d'astronomie. La constellation de la Coupe.2° Terme de géologie. Ouverture par laquelle un volcan rejette des matières enflammées. Le cratère du Vésuve, de l'Etna.• Ne se souvient-il plus que la neige glacée Couronne quelquefois les cratères brûlants ?, MILLEV. Élég. liv. II, Eschyle..3° Bouche ou ouverture d'un fourneau de verrerie par le haut.1. Cratère n'est dans le Dictionnaire de l'Académie qu'à partir de l'édition de 1762, et encore avec le seul sens de vase à boire.2. Millevoye, dans sa traduction de la 5e églogue de Virgile, a fait, à tort, cratère du féminin : Le chio jaillissant des profondes cratères.Lat. crater, en grec, coupe où l'on mêle le vin et l'eau, du verbe grec, mélanger (voy. crase). Le cratère d'un volcan a été ainsi nommé à cause de sa forme en coupe.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.