- crapule
- (kra-pu-l') s. f.1° Grossière débauche, surtout dans le boire.• Le grand s'enivre de meilleur vin que l'homme du peuple : seule différence que la crapule laisse entre les conditions les plus disproportionnées, entre le grand seigneur et l'estafier, LA BRUY. IX..• Tout ce qu'il cherche n'est que crapule et brutalité, PATRU Plaidoyer 11, dans RICHELET.• St-Pouange se conduisit dans la Guyenne avec tant de crapule, qu'il ne put y être soutenu davantage, SAINT-SIMON 104, 114.• Claude entouré des affranchis qui abusent de son penchant à la crapule, DIDER. Ess. s. Claude..• Ne pouvant souffrir ni la gêne de la bonne compagnie, ni la crapule du cabaret, J. J. ROUSS. Conf. I.• Quand j'aurais passé mes premiers ans dans la crapule, J. J. ROUSS. Hél. I, 51.• La crapule endurcit le coeur, rend ceux qui s'y livrent impudents, grossiers, brutaux, cruels, J. J. ROUSS. Dialogue 1.• Cet homme n'avait jamais voulu se marier ; il ne reconnut aucun de ses parents, vécut dans la crapule et mourut d'indigestion, VOLT. l'H. aux 40 écus, entret. avec le chirurg..2° Par extension, gens crapuleux. N'allez pas avec ces gens-là : c'est de la crapule.XIVe s.• Il met tousjours contre luxure Contenance, et contre crepule Abstinence...., GACE DE LA BIGNE dans le Dict. de DOCHEZ..Provenç. espagn. et ital. crapula ; du latin crapula, en grec le mot vient des termes suivants : tête et agiter.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.