- couverte
- (kou-vèr-t') s. f.1° Terme de manufactures de terres fines. L'émail dont est revêtue la terre mise en oeuvre, faïence ou porcelaine, et qui est composé de substances facilement vitrescibles. C'est sur la couverte que l'on peint.• Quoi qu'il en soit de cette conjecture, on peut assurer qu'il n'y a point de porcelaine dont la couverte soit plus agréable à la vue, plus égale, plus unie, plus solide et plus fine, RAYNAL Hist. phil. V, 7.• De quels métaux fondus la pâte blanchissante Forma d'un riche enduit leur couverte brillante, DELILLE Trois règnes, IV.La portion extérieure de la porcelaine qui est à demi vitrifiée par la cuisson.• On donne le nom de couverte à cette couche qui constitue proprement la porcelaine, RAYNAL Hist. phil. V, 27.2° Couverture.• Un garde-robe gras servait de pavillon, De couverte un rideau, RÉGNIER Sat. XI.Hors d'usage en ce sens.Aujourd'hui, couverture de laine employée par les militaires.Chez les emballeurs, enveloppe extérieure de toiles qui viennent du Levant.Châssis sur la forme du papetier.3° Terme de marine. Toiture des bâtiments désarmés ; pont supérieur.4° Terme de fauconnerie. L'une des deux grandes pennes du milieu de la queue d'un faucon.Vol à la couverte, chasse où l'on approche le gibier à la faveur de quelque couvert, haie ou bosquet.XIVe s.• Pour ce convint que il jurast ; S'il ne l'eust fait, il estoit mast ; Mais il joua d'une couverte Et se sauva de plus grant perte, Liv. du bon Jeh. 2950.• Il s'est, à la couverte, armé souffisamment, Baud. de Seb. VIII, 895.XVe s.• Si chevaucherent bien un grand temps à la couverte tousdis en costiant l'ost aux Anglois, FROISS. I, I, 91.XVIe s.• Quand il eut bien fait du mauvais, il fut contraint de s'apaiser pour une couverte de Catalogne que lui donna le sire André, DESPER. Contes, XI.Couvert 1 ; provenç. cuberta ; espagn. cubierta.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.