- courge
- corge ou courge(kor-j' ou kour-j') s. f.Terme de commerce. Paquet de 20 pièces de toile de coton des Indes.Probablement courge 2.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRECORGE. - ÉTYM. Ajoutez : M. Devic, Dict. étym., incline à croire que c'est l'arabe khordj, besace, sac de voyage, porte-manteau.————————courge 1.(kour-j') s. f.Genre de la famille des cucurbitacées, qui ne diffère de celui des concombres que par ses semences entourées d'un bourrelet très marqué.Fruit de ces plantes. De belles courges.Huile de courges ou de courge (puisque l'Académie écrit huile d'olive), huile qui se tire principalement des semences de la courge potiron, variété de la courge monstrueuse.XIIIe s.• [Graines de pin] broïes avoec semence de choourdes ostent l'arsure et le [la] doleur de rains, ALEBRANT f° 56.• Ungz homs qui porte couhourdes doit un denier, DU CANGE cucurbita..XVIe s.• La s'estendoit la friande laictue, Et là s'enfloit la coucourde ventrue, DU BELLAY VII, 4, verso..• Ils disent qu'ils font coalescer une piece de cougourde desseichée au lieu de l'os amputé, PARÉ VIII, 22.• Quant aux courges, de trois principales sortes en avons-nous, distinguées par ces mots, courges, cougourdes, citrouilles. Les courges et cougourdes ne different qu'en figure, estans de couleur blanche et de semblable goust. Les courges sont longues, y en aiant attaindre jusqu'à cinq ou six pieds. Les cougourdes sont rondes, commodes à estre assechées pour en faire des bouteilles. Je ne doute pas qu'en plusieurs endroits, ces deux especes-ci ne se confondent en leurs appellations, O. DE SERRES 547.Jura, courde ; ital. cucuzza ; du latin cucurbita. L'ancien français est de trois syllabes ; coourde.————————courge 2.(kour-j') s. f.Bâton un peu recourbé à l'aide duquel on peut porter, sur l'épaule, deux seaux d'eau, l'un en avant, l'autre en arrière.Terme d'architecture. Corbeau de pierre ou de fer qui supporte le manteau d'une cheminée sans chambranle.XIVe s.• Pour deux seaulx et une courge ferrez, pour porter l'eaue ès chambres de madame Ysabel et madame Jehanne de France, DE LABORDE Émaux, p. 230.XVe s.• Un certain baston appelé corge, DU CANGE corgo..XVIe s.• On prend un baston assez plat, comme une courge (dont les chambrieres portent deux seaux d'eau sur leurs espaules) de largeur de deux pouces et long environ d'une toise, PARÉ XIV, 25.• De tout mur metoyen, chacun des voisins aux quels il appartient peut s'ayder, et percer le dit mur tout outre pour asseoir ses poutres et sommiers en bouchant les pertuis, mesme pour asseoir les courges et consoles des cheminées à fleur du dit mur, Coust. génér. t. II, p. 1031.Bas-lat. corgo, bâton. Nicot le tire du latin curvus, recourbé ; mais la forme corgo ne s'y prête pas du tout.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.