- algèbre
- (al-jè-br') s. f.1° Science des grandeurs considérées d'une manière absolument générale et sous des signes généraux.• Quoique l'Italie ait été, du moins en Europe, le berceau de l'algèbre, cette science n'y avait pas encore beaucoup prospéré du temps de M. Guglielmini, et elle avait trouvé les climats du Nord bien plus favorables, FONTEN. Guglielmini..• Ils ont résolu une question d'algèbre, PASC. Div. 2.2° C'est de l'algèbre pour moi, se dit d'une chose à laquelle on ne comprend rien.3° Traité d'algèbre. L'Algèbre de Bezout.Espagn. algebra, algèbre, et aussi l'art de remettre les membres disloqués ; ital. algebra ; basse latinité, algebra ; de l'arabe al, le, et djabroun, réunion de plusieurs parties séparées ; en mathématiques, réduction des parties au tout ou des fractions à l'intégralité, de djabara, il a relié, consolidé, réuni.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREALGÈBRE. Ajoutez :3° Algèbre littérale, algèbre qui emploie les lettres de l'alphabet, ainsi nommée pour la distinguer de l'algèbre des Arabes et des écrivains de la Renaissance, qui n'employaient que des nombres. Viète est l'inventeur de l'algèbre littérale.• L'algèbre, comme toutes les langues, a ses écrivains qui savent marquer leur sujet à l'empreinte de leur génie, BERTRAND Disc. aux funér. de Lamé..Ajoutez : Les Arabes ont désigné l'algèbre par les deux mots algebra et almuchabala, qui veulent dire restauration et opposition et se rapportent assez bien aux deux opérations les plus fréquentes dans l'emploi des équations, savoir l'addition d'une même quantité ou la soustraction d'une même quantité aux deux membres d'une équation, PROUHET. Dans l'étymologie, lisez djebr au lieu de djabroun.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.