- corsage
- (kor-sa-j') s. m.1° La taille ou le buste, depuis les hanches jusqu'aux épaules.• Achille était haut de corsage, MALH. IV, 5.• Sa taille haute et droite et d'un juste corsage, RÉGNIER Dial..• Douce d'humeur, gentille de corsage, LA FONT. Psaut..• Cette drogue lui donnerait D'Éraste et l'air et le corsage, LA FONT. Coupe..• Du premier Amadis je vous offre l'image ; Il fut doux, gracieux, vaillant, de haut corsage, LA FONT. Poésies mêlées, LII.• Un fourbe cependant, assez haut de corsage, Et qui lui ressemblait de geste et de visage, Prend son temps, et partout ce hardi suborneur S'en va chez les humains crier qu'il est l'honneur, BOILEAU Sat. XI.2° Il se dit aussi du cerf, du lévrier, du cheval, etc. Ce cheval a un beau corsage.• Triste oiseau le hibou, ronge-maille le rat, Dame belette au long corsage, LA FONT. Fabl. VIII.3° Par extension. Le corsage d'une robe, la partie qui embrasse le corsage.4° Terme de féodalité. Gens de corsage, ceux qui étaient soumis à la mainmorte personnelle.XIIe s.• Respundi nostre sire : N'esguarder pas à sa chiere ne à sun corsage, Rois, 59.XIIIe s.• Arpes [harpies] sont oisaus de corsage Et sont pucelles de visage, DU CANGE arpa..XIVe s.• Non pourquant le feri, tout parmi le corsage, Que le sang li en fait salir sus le preage, Baud. de Seb. XI, 433.XVe s.• Le flamand, qui le vit de petit corsaige, presuma bien que encore estoit enfant, Bouciq. I, ch. 9.XVIe s.• Seroit-ce point vostre bonté tant sage, Ou la hauteur de ce tant beau corsage ?, MAROT I, 351.• Ils ne cedoient rien en grandeur de barbe et de corsage aux anciens pairs de France, Sat. Mén. p. 1.• Il estoit gresle et menu de corsage, AMYOT Cés. 21.• Les enfants ne ressemblent seulement à leurs pere et mere de corsage (comme en ce qu'ils sont grands ou petits, gros ou deliés, camus ou bossus, boiteux ou tortus)...., PARÉ XVIII, 2.• Corpsage, PALSGR. p. 198.Corps, par l'ancien français cors où le p étymologique avait disparu.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.