- correctif
- correctif, ive 1.(ko-rrè-ktif, kti-v') adj.Qui a la vertu de corriger.• Saint Clément d'Alexandrie proposait en ce lieu les châtiments qui sont de deux sortes : châtiments correctifs ou, par conséquent, temporels, et châtiments de vengeance, BOSSUET dans le Dict. de DOCHEZ.XVIe s.• Un si ancien et long usage [de l'année avant la correction faite par ordre du pape Grégoire] me vendique et rappelle à soy ; je suis contrainct d'estre un peu heretique par là ; incapable de nouvelleté, mesme correctifve, MONT. IV, 157.Voy. correction.————————correctif 2.(ko-rrè-ktif) s. m.1° Ce qui corrige, tempère. Le sucre est le correctif des acides.Terme de pharmacie. Ce que l'on ajoute à un médicament pour en adoucir ou en modifier l'action.2° Fig. Ce par quoi l'on corrige ; termes par lesquels on adoucit ce qu'il y a de trop dur ou d'excessif dans l'expression.• Ce dernier mot de ma lettre servira, s'il vous plaît, de correctif au premier, BALZ. liv. VII, lett. 13.• Il ne faut point s'arrêter à certains petits correctifs qu'ils sèment deçà et delà dans leurs écrits, BOSSUET Or. 1.• Ces passages ont leurs correctifs, BOSSUET Lett. abb. 113.• Les correctifs qu'ils apportaient aux excès des autres, BOSSUET Var. 11.• La fermeté, c'est le correctif d'une lâche et molle condescendance, BOURD. Pensées, t. II, p. 472.• Le cardinal de Noailles et sept évêques ne voulurent ni de la bulle ni de ses correctifs, VOLT. Louis XIV, 37.• On ajoute qu'il est d'une âme noire de ne louer personne sans un petit correctif, et que, dans cet ouvrage dangereux, nous n'avons jamais manqué de faire quelque égratignure à ceux que nous avons caressés, VOLT. Temple du goût, lett. à Cideville..XVIe s.Correctif 1.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.