- coqueter
- (ko-ke-té. Le t se double quand la syllabe qui suit est muette : je coquette ; je coquetterai) v. n.Faire des coquetteries.• J'aimerais mieux qu'elle coquetât avec M. de Vardes, SÉV. 369.• Je coquette fort peu, c'est mon moindre talent, MOL. Éc. des maris, I, 6.• Car notre ami très cher aura Toujours vol pour la mijaurée, Collet très bien tiré, perruque bien poudrée, Et toujours il coquettera, CHAUL. à M. Sonning..• Ils ont en ce pays de quoi se contenter ; Car les femmes y sont faites à coqueter, MOL. Éc. des f. I, 6.• Ève aima mieux, pour s'en faire conter, Prêter l'oreille aux fleurettes du diable Que d'être femme et ne pas coqueter, SARRAZIN Poésies, dans RICHELET.• Si.... Bien moins pour son plaisir que pour t'inquiéter, Au fond peu vicieuse, elle aime à coqueter, BOILEAU Sat. X..Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.Coquet 1. Coqueter, dans le XVIe siècle, avait le sens de crier comme le coq.• À cet instant il ouyt jetter une grande risée de cachin coquetant à gueule ouverte, d'ond estimant qu'il y eust là à l'entour quelque personne cachée qui, en riant ainsi, se moquast de sa cheute, Roman d'Alector, p. 93, dans LACURNE.• Les poules coquetans ou, si vous voulez qu'ainsi je le die, caquetans ensemble, PASQUIER Lettres, t. I, p. 606, dans LACURNE.• Coqueter des coqs et poulles qui est le langage dont ils nous rompent la teste, quand ils s'entrefont l'amour et dont nous avons formé par une belle métaphore caquetter, lorsque quelques babillards nous repaissent de parolles vaines, PASQUIER Recherches, t. VIII, p. 671, dans LACURNE.————————coqueter 2.(ko-ke-té) v. n.S'accoupler avec la poule, en parlant du coq. On dit plutôt côcher.Coq.————————coqueter 3.(ko-ke-té) v. a.Terme de marine. Conduire un bateau au vent à l'aide d'un aviron. On dit plus souvent godiller.Coquet 2.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.